Dans la langue arabe, on se sert du mot mahram pour désigner quelque chose d'interdit, de non autorisé, de défendu, d'illicite, selon le sens littéral. Dans notre cas de figure, on fait plutôt allusion aux liens interdits entre un homme et une femme. En islam, la femme dispose de maharim. Il s'agit des hommes avec lesquels elle n'a pas le droit de se marier. Découvrons ensemble quelques détails relatifs à ce sujet qui peut parfois prêter à confusion.

Tout savoir à propos d'un mahram

Dans la jurisprudence islamique, le mahram pour une femme est défini comme étant tout homme qu'elle n'a pas le droit d'épouser, que ce soit en raison d'un lien de sang, d'allaitement ou d'une alliance.

Dans le Coran, Allah autorise la femme à retirer son voile en présence de ses mahram. Quant à la Sounnah du messager d'Allah, elle abrite de nombreux hadiths relatifs aux maharim. On retrouve également une interdiction quant au fait de se retrouver seul avec une femme étrangère, sans la présence d'un de ses mahram.

Parmi les rôles du mahram, on peut mentionner le fait qu'il doit la protéger, respecter ses droits, mais aussi préserver son honneur. La nomination de celui-ci ne représente pas une entrave aux droits de la femme en islam, bien au contraire !

Mahram et wali, pareils ou différents ?

Voici deux termes qui peuvent prêter à confusion mais qui n'ont pourtant pas le même sens. Plus haut, nous avons évoqué le fait que le mahram représente un homme avec lequel la femme n'a pas le droit de se marier.

Par contre, si on devait traduire le mot « wali » en français, on emploierait le terme tuteur. En réalité, son rôle est bien plus subtil. Il doit avant tout être musulman. Dans certains cas, il peut remplacer le mahram, sans pour autant s'attribuer son rôle. Le wali intervient très souvent dans le but d'assumer la tutelle d'une femme musulmane reconvertie qui désire se marier. La femme musulmane n'a pas le droit de se marier seule. En effet, le fait de se présenter avec un tuteur dans le cadre du mariage pour une femme est une obligation en islam.

Selon les cas de figure, une femme peut se retrouver dépourvue de mahram. Pour contracter un mariage religieux, elle doit avoir un tuteur légal. Sinon, l'islam considère nul la validité de son contrat de mariage.

Dans les pays musulmans, un juge peut se prononcer quant à la dénomination d'un wali. Néanmoins, dans les pays non musulmans, nos sœurs peuvent se tourner vers un imam ou un responsable de la communauté. Ceci dit, prenez garde de ne pas tomber dans les dérives. La non-validité d'un contrat de mariage peut entraîner les personnes concernées vers la fornication.

La femme et le voyage en islam

Selon la jurisprudence islamique, les femmes n'ont pas le droit de voyager seules. Là encore, le char' tend à préserver les intérêts de nos akhawat. La présence d'un mahram permet de faire face aux éventuels incidents qui pourraient survenir durant le voyage.

Alors oui, certains diront qu'il existe une divergence concernant la femme qui voyage seule en islam. Néanmoins, cheikh Ali Ferkous a déclaré qu'elle se base sur la compréhension du hadith en se basant uniquement sur les termes, ou selon le sens.

Malheureusement, beaucoup de musulmans mettent en avant les divergences parmi les gens de science pour faire preuve de laxisme quant à leur pratique de l'islam.

Le mahram de la femme musulmane doit préserver ses droits et ses intérêts. Le messager d'Allah nous a mis en garde contre le fait de faire partie des « dayouth ». Il s'agit des hommes qui ne font pas preuve de jalousie à l'égard de leur femme. Par là, on fait notamment allusion à ceux qui laissent leur femme se pavaner en dévoilant leur 'awra, impuissants.